Alfred Grosser
Politologue, sociologue, historien
Alfred Grosser est un politologue, sociologue, historien français. Né en 1925 à Francfort sur le Main, il se réfugie en France avec sa famille dès 1933. Il y fait ses études, passant notamment l'agrégation d'allemand et commençant une thèse sous la direction d’Edmond Vermeil, mais il rompt avec la germanistique traditionnelle pour se tourner vers la science politique à partir de 1955. Il enseigne ensuite à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris où il a été professeur, puis professeur émérite. Il est directeur de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, de 1956 à 1992. Il enseigne également à HEC de 1961 à 1966 et de 1986 à 1988, à l'université de Stanford de 1964 à 1965, à l'Ecole Polytechnique de 1965 à 1995, à l'Université Keio de Tokyo en 1992, ainsi qu'à Singapour en 1994. Il a été chroniqueur politique au Monde de 1965 à 1994. Il occupe la même fonction très régulièrement à La Croix et à Ouest-France depuis 1994. Ses travaux et son enseignement ont exercé une grande influence, notamment pour la réconciliation et la coopération franco-allemande. En 2011 paraît son livre de mémoires La Joie et la Mort, Bilan d'une vie. On y découvre, un athée convaincu, "en dialogue", qui dit prendre pour modèle Albert-Élie Luce dans ses derniers moments, Albert-Élie Luce étant un des personnages centraux de Jean Barois, roman de Roger Martin du Gard publié en 1913.