A. Finkielkraut - philosophe - A. Mercier - Journaliste
Très cher Alain Finkielkraut.
Vous avez fait preuve de la plus grande mauvaise foi en citant le phrase de Raphael Gluksmann en la tronquant et en la sortant de son contexte.
La phrase que vous critiquez est très exactement la suivante : " je suis né du bon côté de la barrière socio culturelle, (…. ) j’ai eu la chance de profiter de cette société de solitude : quand je vais à New York ou à Berlin, je me sens plus chez moi culturellement, que quand je me rends en Picardie. C’est bien ça le problème (…. ) il faut essayer de comprendre que (…... ) s’émanciper de cette structure collective, ça ne fait pas un peuple. Or il n’y a pas de démocratie, si on ne fait pas un peuple ".
En prenant en compte la totalité de la phrase, vous êtes obligé de reconnaître :
a) qu'il est conscient qu'il est un privilégié, ce qui est plutôt honnête de sa part. Combien de gens au moins aussi privilégiés que lui se plaignent à longueur de journée ! ?
b) quand il dit " quand je vais à New York ou à Berlin, je me sens plus chez moi culturellement, que quand je me rends en Picardie ", il rajoute " c’est bien ça le problème ". Il n'est donc pas le mondialiste béat que vous dénoncez.
Vous avez le droit de ne pas aimer la gauche, mais ne l'accusez pas de ne rien dire, ou de dire des monstruosités.
Je suis révolté que personne ne vous réponde quand vous dites n'importe quoi.
Alain Finkielkraut est un brillant intellectuel.
Alain Finkielkraut est né à Paris en 1949, il est le fils unique d'un maroquinier juif polonais rescapé d'Auschwitz. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, il est agrégé de Lettres modernes. Co-fondateur avec Benny Lévy et Bernard-Henri Lévy de l'Institut d'études lévinassiennes, il est professeur à l'Ecole polytechnique. Admirateur revendiqué d'Emmanuel Lévinas, d'Hannah Arendt, de Milan Kundera et de Charles Péguy, il choisi l'inconfort intellectuel par une critique constante de la société moderne : individualisme narcissique, pensée de Mai-68, imposture de la gauche révolutionnaire. Engagé donc, Alain Finkielkraut s'interroge également sur la place de la mémoire, le rôle de l'intellectuel dans un monde en crise comme ses prises de position à contre-courant l'ont montrées lors du conflit en ex-Yougoslavie (1992).
Antoine Mercier, ancien journaliste à la rédaction de France Culture et présentateur du journal de 12h30, mène régulièrement des séries d'entretiens autour de la crise et de l'actualité avec des intellectuels.
Utile et convaincant 25 mars 11:36, par marcel
La partie sur l'antiracisme antisémite est voir rien que pour voir la tête des bien pensants post modernes comme l'on dit aujourd'hui.
Par ailleurs, quand Alain Finkielkraut dit que'Netanyaou l'inquiète', je me demande qu'est-ce qui n'inquiète pas Alain Finkielkraut ?