Gilles Kepel - politologue
Bensoussan nuance très bien ses propos, et il a utilisé une expression populaire qui n'avait pas vocation à surgénéraliser, de plus il l'avait employée par citation d'un auteur musulman, Smaïn Laacher. La raison pour laquelle des acteurs ont réagit ne porte pas sur le caractère généralisant mais la volonté de censurer un fait de réalité banale (différent de systématique).
Les justifications données à chaque attentat ont pour but d'une part de fournir un alibi fédérateur pour les musulman (exemple : regardez ils insultent le prophètes, ils tuent nos enfants palestiniens, etc. ) et d'autre part à faire croire aux mécréants qu'il existe une loi et que s'ils la respectaient rien ne serait arrivé, en d'autres termes cet argument sert à construire une loi que doivent intérioriser progressivement les non-musulmans, une loi en l'occurrence perverse. Et les Occidentaux, tout au moins leurs responsables s'auto-applique la logiques des meurtriers : "ah c'est vrai on n'aurait pas dû les offenser", etc.
Très difficile à entendre tant les sous entendus prétendent à éclairer d'autres sous entendus...
Ce que je sais : le violence ET l'antisémitisme - et donc M. Bensoussan a largement raison et dit la vérité exacte ! - sont consubstantiels à l'islam. Autrement répété, sans violence et sans antisémitisme, il ne peut pas y avoir d'islam.
Cela n'empêche pas les chefs musulmans de savoir faire de la politique, et ils sont surement bien plus fins menteurs que nos représentants. Sur ce plan là, M. Kepel domine à l'évidence un immense savoir !
Mais il reste, malgré toutes ses qualités, hors du débat essentiel qui source tout : ce mur absolu violent et antisémite - et conquérant dès qu'il en a les moyens - que l'islam dresse contre tout ce qui, en définitive, ne lui est pas soumis.
La Fraction Armée Rouge a préfiguré "l'islamo-gauchisme" à l'occasion, par exemple, de l'attentat de Lodd que Genet, dans ses Mémoires ? Orthographie "Lodz"...
Gilles Kepel, né en 1955 à Paris, est un politologue français, spécialiste de l'islam et du monde arabe.
Il est professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et membre de l'Institut universitaire de France et dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l'Ecole Normale Supérieure. Il a aussi enseigné à la New York University en 1994, à l'université Columbia, également à New York, en 1995 et 1996, et comme titulaire de la chaire Philippe Roman (professor of History and International Relations) à la London School of Economics en 2009-2010. En février 2016, il est nommé membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (DILCRA). Auteur de nombreux ouvrages, ses publications sont traduites dans le monde entier.
Les questions à Kepel ne sont pas à la hauteur 08 novembre 23:20, par Nina
Le public dans ses questions, n'est pas à la hauteur de la conférence de Kepel.
Il aurait pu demander si la "réforme" était possible dans l'islam comme il y en eut dans le judaïsme et le christianisme.
Il aurait pu aussi demander si le Coran tel qu'il est présenté aujourd'hui n'a pas été fabriqué alors qu'un Coran caché à Sanaa ne peut être lu par aucun théologien au monde pas même musulman.
Ceci et tant d'autres choses !