J. Baumgarten - historien - E. Hanania - Photographe - M. Nedjar - D. Rybojad - Réalisateur
Jean Baumgarten, est directeur de recherche au CNRS. Il est rattaché au Centre d’études juives (CEJ) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses travaux portent sur la langue et la littérature yiddish et l'histoire culturelle du monde ashkénaze.
Ses thèmes de recherche sont "Histoire culturelle et religieuse du judaïsme ashkénaze (Moyen Âge - XVIIIe siècle)" et "Littérature et culture populaires juives ; littérature yiddish ancienne ; histoire du livre juif".
Il a publié de nombreux articles et ouvrages dont La naissance du hassidisme, mystique, rituel, société (2006), Introduction à la littérature yiddish ancienne (2005) et Le Peuple des livres (2010).
Estelle Hanania est artiste photographe, diplomée des beaux arts de Paris.
Elle remporte en 2006 le prix du Festival de Hyères.
En 2015, elle publie Happy Purim, consacré à à la fête de Pourim dans le quartier orthodoxe de Londres de Stamford Hill.
Michel Nedjar est un artiste proche de l'art brut. Né en 1947 dans le Val d'Oise, d'une mère sous-Montmorency (Vald’une mère ashkénaze et d’un père sépharade et tailleur, il se passionne très tôt pour le schmatess (le tissu) et les poupées. A partir de l'adolescence, il ne cessera d'en fabriquer - poupées tragiques - notamment quand il prend douloureusement conscience de l’horreur de la Shoah, de l’histoire de sa famille, en grande partie victime du nazisme. Par la suite, il entreprend plusieurs voyages en Asie et au Mexique où il découvre les poupées magiques kachinas et les momies : « Ce n’était pas mort. Elles avaient leurs costumes, leurs robes collées sur la peau. » C’est à son retour qu’il fabrique ses premières poupées (ses « chairs d’âme ») de cordes, de haillons et de plumes qu’il trempe dans un bain de terre, de teinture et de sang. Autant de cadavres brulés et de corps mutilés. A partir de 1980, sa créativité s’étend au dessin, à la cire et à la peinture.
Alors que Dubuffet le découvre et collectionne ses poupées, Nedjar rencontre l’art brut : enthousiaste, il se met lui même à collectionner les oeuvres de ce type.
Il est l’artiste brut - même s’il n’appartient plus vraiment à cette catégorie - qui fut le plus exposé à travers le monde ces 30 dernières années et son travail a fait l’objet d’un grand nombre de publications internationales.
En 2016, il expose toute une série de poupées de Pourim au Mahj, à la demande de Nathalie Hazan, commissaire d'exposition. (http://www.mahj.org/fr/3_expositions/expo-Michel-Nedjar-Presences.php)
David RYBOJAD est Journaliste, Réalisateur.
Photographe (Ligue des droits de l'homme, Communauté nouvelles), réalisateur de films documentaires (notamment pour PLANÈTE) et institutionnels.