Y. Dalsace - rabbin - R. Honigmann - journaliste
Dialogue très intéressant qui semble a priori sur 2 longueurs d'onde différentes. D'une part l'espoir de se voir récompensé pour une bonne conduite : promesse que la terre ne produira pas assez si les hommes ne partagent pas équitablement, sans respecter la jachère et autres pratiques (chemita, yovel, ma''asser). D'autre part la dénégation d'un comportement quasi-automatique d'un Créateur qui enverrait la pluie ou non suivant que l'on a été "sage" ou non, mais plutôt une invitation à une responsabilité plus large de l'homme qui doit rester co-créateur et non pas profiteur ou destructeur. Le principe du yovel ou jubilé montre bien que les générations ne font que passer sur la planète et ne "possèdent" pas la terre et, si on ne la respecte pas, elle ne produira pas. En filigrane, notre responsabilté vis-à-vis des générations futures. Merci à tous deux.
Yeshaya Dalsace est né en 1965. Il suit des études de droit, une licence d'hébreu, et entre sur concours au Théâtre National de Chaillot sous la houlette d'Antoine Vitez et le suit à la Comédie française.Il s’installe en Israël, et est ensuite journaliste à la section française de Kol Israël pendant 4 ans et correspondant de L'Arche. A la recherche d'un judaïsme plus ouvert, il est accepté comme boursier pour suivre une formation de cinq années en Master en Etudes Juive à l'institut Shechter de Jérusalem et obtient le diplôme rabbinique du mouvement Massorti.Dans le même temps, enseigne l'Art Dramatique à l'Université Hébraïque de Jérusalem et y fait de nombreuses mises en scène.En octobre 2000, il revient en France comme rabbin de la communauté Maayane Or à Nice.Depuis 2010, il est rabbin de la communauté massorti de l'Est parisien, DorVador. (Mise à jour: mars 2005)
Ruben Honigmann est responsable éditorial d'Akadem.
Nature et spiritualité 12 août 13:36, par Bernard Nouhet.
J'ai un peu de mal avec la reprise de postulats à la mode comme les causes d'un réchauffement alors que beaucoup plus proche de nous, les conséquences catastrophiques du déboisement de masse par avidité.
Notre esprit cartésien nous affirme que pour les Tsunamis, il y a vraiment rien à y faire. Pourtant en Thaïlande, on a observé les animaux se réfugier bien avant la catastrophe.
Sauver l'humanité ne dépend pas d'une omnipotence matérielle.
Mais j'irais encore plus loin : une société pieuse dans le vrai sens du terme saura prendre les bonnes décisions de lieu et de respect de la nature.
De plus il y a de nombreux exemples (comme Findhorn) où l'esprit des gens a résulté en une production de légumes durabondante.
J'aimerais que le Judaïsme se réapproprie la voie de la spiritualité vraie, sans superstition mais sans cartésianisme borgne.