T. Anatrella - psychanalyste - G. Bencheikh - théologien - R. Krygier - rabbin - F. Rausky - dir. études Institut Elie Wiesel
Tony Anatrella est prêtre et psychanalyste. En plus de sa pratique clinique, il participe à divers travaux de recherche sur la psychologie juvénile et sur des problèmes de société : la famille, le couple, le divorce, la prévention du sida, la toxicomanie... Il est également consulteur au Conseil pontifical pour la Famille, et chargé de mission sur les drogues et la toxicomanie auprès du Conseil pontifical de la Santé à Rome.
Ghaleb Bencheikh, né en 1960 à Djeddah en Arabie saoudite, est un docteur en sciences et physicien franco-algérien. Il a été élu président de la Conférence mondiale des religions pour la paix-France en 2005. Il est le fils d'Abbas Bencheikh el-Hocine, ancien recteur de la Grande mosquée de Paris, et frère de l'ancien mufti de Marseille Soheib Bencheikh. Lui-même théologien musulman, il anime l'émission Islam sur France 2 le dimanche matin.
Rivon Krygier a été membre du mouvement de jeunesse Ha-Shomer ha-Za’ir, jusqu’à son installation en Israël en 1977. Il fut étudiant à l’Université Hébraïque de Jérusalem et au Ma’ayanot Institute of Jewish Studies, dirigé par le rabbin français Léon Ashkenazi (Manitou). Il fut le premier rabbin de langue française diplômé du Schechter Institute of Jewish Studies, filiale du Jewish Theological Seminary of America. En 1991, il devient le rabbin de la communauté Adath Shalom à Paris, première communauté Massorti (conservative) de France. Titulaire d’un doctorat de la Sorbonne en sciences des religions, il est une figure marquante du débat intellectuel au sein du judaïsme français. Ses travaux sont pour l’essentiel consacrés aux questions d’éthique et de théologie, ainsi qu’au dialogue interreligieux. Il publie des articles dans diverses revues (Revue des études juives, Pardès, Conservative Judaism, Recherches de science religieuse). Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages, dont l’essai L’Homme face à la Révélation publié en complément de l’ouvrage de Louis Jacobs La Religion sans déraison (Albin Michel, 2011).
Franklin Rausky est le directeur des études de l'Institut Universitaire d'études juives Elie Wiesel.
Il est l'auteur de Ivresse biblique (Presse Universitaire de France 2013), Co-directeur du Dictionnaire de psychologie et psychopathologie des religions (Bayard 2013).
Le travail de séquençage, de titrage, les documents et les annexes de cette conférence ont été réalisés par Sidonie Gaucher et par la coordination éditoriale d'Akadem.
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Le couple homosexuel dans l'Islam 25 décembre 16:01, par Constantine
S'agissant de l'Islam le Coran ne prévoit RIEN. Nous trouvons des éléments dans la Sunna, que je livre à votre réflexion :
"Pour Abû Hanifa, al-Mu'ayyad bi-Allâh, al-Murtadâ et ash-Shâfiî, dans une version qui lui est attribuée, l'homosexuel est passible d'une peine discrétionnaire (peine non prévue par l'Islam, mais par le chef de l'état), car, disent-ils l'homosexualité diffère de la fornication et partant de là n'est pas passible des mêmes peines.
Ash-Shawkânî opte pour la thèse de la mise à mort et déclare inconsistante la troisième thèse, en raison de son opposition avec les preuves scripturaires. Quant à la seconde thèse, il la critique en ces termes : "les preuves scripturaires portant l'ordre de mettre à mort le sodomite et celui sur lequel la sodomie est pratiquée, qu'ils soient vierges ou non, sont spécifiés. En effet, à supposer qu'elles englobent textuellement l'homosexuel, les preuves scripturaires d'ordre général qui ont trait à la fornication établissent une distinction entre l'individu vierge et celui qui a déjà été marié. De même, les preuves scripturaires portant l'ordre de mettre à mort le sodomite et celui sur lequel la sodomie est pratiquée, qu'ils soient vierges ou non, rendent obsolète l'usage de l'analogie, à supposer que les preuves scripturaires ayant trait à la fornication n'englobent pas leur cas. En effet cette analogie est fausse car on ne fait appel au raisonnement analogique qu'en l'absence de preuve scripturaires, ainsi qu'il a été établi dans les fondements du droit"
L'HOMOSEXUALITE FEMININE :
"L'homosexualité féminine est interdite, à l'unanimité des docteurs de la loi.
Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd et at-Tirmidhi rapportent que l'envoyé d'Allah (Mahomet), a dit : "Un homme ne regarde pas les parties honteuses de son semblable, une femme ne regarde pas les parties honteuses de sa semblable. Un homme ne dort pas avec un autre homme sous un même drap, une femme ne dort pas avec une autre femme sous un même drap. "
Toutefois, l'homosexualité féminine consistant seulement à provoquer le plaisir sexuel par des contacts autres que pénétration, cet acte n'est passible que d'une peine discrétionnaire (peine prévue par le chef de l'état), et non d'une peine légale (peine prévue par l'Islam), par analogie au cas où un homme aurait des attouchements avec une femme sans qu'il la pénètre. "
Voilà ce que dit la tradition islamique, je constate que Monsieur Bencheikh ne dit pas toute la vérité.