Vladimir Jankélévitch eut le désir de faire connaître le primat absolu de la morale sur
toute autre instance. Son oeuvre délivre une leçon de rigueur et de sagesse où existence
et morale ne font qu'un.
Dans son livre, "Vladimir Jankélévitch, le charme irrésistible du je-ne-sais-quoi" (Albin
Michel, 2023), Françoise Schwab poursuit la quête de sa réflexion où la tâche philosophique par
excellence est la pensée aux prises avec l'impensable, le je-ne-sais-quoi, le presque-rien,
là se trouve l'impalpable réalité morale. Cette odyssée morale baigne dans le temps,
indice de notre fragilité, de notre condition précaire.
Tenant d'une philosophie vivante et vécue, l'oeuvre de Vladimir Jankélévitch,
prémonitoire et courageuse, n'a pas craint d'aborder des sujets difficiles tels la mort, le
pardon, le mystère de la vie.
Aujourd'hui, nombre de travaux lui sont consacrés et entendent perpétuer la créativité
de sa pensée en faisant résonner sa stimulante présence dans le champ de la
philosophie contemporaine.
Vladimir Jankélévitch voit le jour à Bourges, le 31 août 1903. li est le fils de Samuel
Jankélévitch, né à Odessa, le 30 avril 1869 et d'Anna Ryss, également originaire de
Russie.